Ses principes et lois

3 principes et 2 lois constituent le cadre de la pratique sophrologique.

Ces 2 lois sont centrales dans la pratique sophrologique:

La vivance phronique: C'est l'émergence du phénomène à la conscience qui donne lieu à la "vivance". Ce surgissement soudain d'une sensation, image, pensée, émotion, ...semble agrandir notre champ de conscience, modifiant de manière siginificative notre expérience d'être-au-monde. C'est l'expérience phénoménologique de la rencontre de soi. L'impact de ces vivances a un effet structurant sur la personne.

La vivance est favorisée par le niveau sophro-liminal (caractérisé par une vigilance abaissée suite au processus de détente physique et psychique) et par les pauses phroniques d'intégration à la conscience proposées durant la sophronisation.

La description vivantielle (expression écrite et/ou orale à la fin de la relax) renforce l'effet structurant de la vivance pour la personne.

La répétition vivantielle: C'est la répétition, l'entrainement qui crée l'expérience. Il parait évident à tout le monde que jouer une partition de piano nécessite d'abord la découverte de la pratique du piano puis l'entrainement. La répétition vivantielle va permettre d'affiner au fur et à mesure l'apparition des phénomènes et amener à la découverte, la conquête et la transformation des structures et des valeurs existentielles de son être qui vont pouvoir ensuite être projetées dans sa vie quotidienne.

Les principes:

Le schéma corporel dans sa réalité vécue:

Notre conscience est incarnée dans notre corps. Sans les sensations corporelles (auditives, visuelles, gustatives, olfactives, tactiles, kinesthésiques), intéroceptives (viscérales, douleur, température, satiété, émotions, nausée...), comment ressentir que nous sommes vivants ?

Et quelle connaissance avons-nous de notre corps, connaissance théorique (biologie, physiologie, anatomie, neurologie..) mais surtout connaissance expérientielle, dans le ressenti de sa réalité vécue ? Depuis notre naissance, nous faisons l'expérience du monde, des autres et de nous-même à travers nos sensations corporelles que nous mémorisons en lien avec nos affects (émotions, sentiments), par exemple lors de nos apprentissages psycho-moteurs.

Nous avons construit une représentation objective neurophysiologique de notre corps (schéma corporel correspondant à des cartes mentales qui s'actualisent en boucle réctroactive avec les informations envoyées par nos capteurs sensoriels) mais aussi une représentation subjective, psycho-émotionnelle (image du corps : celle vue dans la glace mais surtout l'image de soi, en grande partie inconsciente, qui est un patchwork de nos ressentis en lien avec notre vécu relationnel dans l'enfance).

La pratique sophrologique propose donc de développer sa conscience corporelle. Prendre conscience de ces deux représentations et les réactualiser permet de trouver un équilibre entre les eux, au plus près de sa réalité vécue dans l'ici et maintenant.


L'action positive:

En sophologie le terme positif peut correspondre aussi bien à quelque chose d'agréable que de désagréable. Tout ce qui est saisi par la conscience est positif car alors il y a mouvement: la personne va vers une plus grande vitalité, vers la vie. Par exemple acueillir une émotion de peur ou de colère peut engendrer ensuite un réel soulagement ou donner lieu à un comportement choisi beaucoup plus librement. Il s'agit d'intégrer petit à petit l'être humain que je suis.


La réalité objective:

En sophrologie, la réalité objective est ce que je perçois ici et maintenant sans jugement et sans analyse. C'est donc une ouverture à l'émergence des possibles. Ce principe est appliqué par le sophrologue pour rester lucide sur son propre état de conscience et celui du sophronisant, sur ce qui se passe dans la rencontre, sur ses capacités, et sur les contraintes du monde réel.